Mieux vaut (Ta)tard, que jamais...

Publié le par Damien

où comment faire un jeu de mot à deux balles... en fait cela fait un moment que je voulais découvrir ce vigneron et ses vins, un homme avec un parcours assez atypique dans le monde du vin.

Visite mardi dernier du Clos le Joncal, propriété de Mr Roland Tatard, qui a eu la gentillesse de m'accorder quelques heures afin de découvrir ce domaine.

Un chai à la bergeracoise, sans luxe ni bling-bling, mais avec tout ce qu'il faut pour faire du bon boulot. Je vous renvoie à son site internet afin de découvrir l'histoire de ce personnage si particulier.

Dégustation des vins en cours d'élevage (tous en fût, les cépages seront assemblées dans un futur proche) :

Sauvignon blanc 2007 : nez encore discret mais aucune trace indésirable du traditionnel sauvignon bergeracois pas (ou trop) mur... un joli vin en bouche possédant un grain agréable et une belle pureté. Pour une fois qu'un sauvignon hors de la Loire me plait, c'est à noter.

Sémillon 2007 : sans grande matière, le millésime a évidemment amené beaucoup de difficulté sur ce cépage.

Muscadelle 2007 : nez sur l'agrume, belle fraicheur mais une légère réduction en fin de bouche.

Cabernet franc 2007 : tout ce que j'aime dans le cabernet franc : de la fraicheur, du fruit et ce côté lierre-violette si singulier. Le bois est présent mais sans violence. Très agréable.

Merlot 2007 et Cabernet sauvignon 2007 : pour les deux cépages, la fraicheur est bien là mais il faut avouer un certain manque de matière en milieu de bouche, comme dans tous les vins rouges 2007 que j'ai dégusté. Il va falloir faire attention aux élevages afin que le boisé se fonde le plus rapidement possible... Je pense que les 2006 et 2007 s'ouvriront bien avant les 2005...

Les Hauts de Fontette 2005 : dominante Merlot (65%), nez intense sur la mure, la griotte, un vin nerveux,, une finale tanniqueet torréfiée, à boire sur une grillade (que vous tentez sous la flotte de ce printemps tout pourri, ça sent le vécu).

Mirage 2003 : nez puissant sur la cendre et le fruit noir, l'épice, le poivre noir, bouche fraiche, très fraiche (on est en 2003 !!!), on croque de la cerise noire (on est proche de la confiote basque), ensemble agréable mais sans la longueur de 2005.

Mystère 2005 : ouvert trois jours auparavant, nez velouté sur le cuir et l'épicea, toujours ce fruit noir entre la mure et la cerise, bouche magnifique sans agréssivité ni asséchement. Bref une grande cuvée qui ne donne pas envie de boire trois litre d'eau...

Une belle rencontre en tout cas. Des vins rouges bien structurés mais jamais asséchant. Comme quoi, mes préjugés sur les militaires à la retraite, je peux me les mettre là où je pense...il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis...

Publié dans Sud Ouest

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