Les langoustes de Bonifacio

Publié le par Damien

Faire le touriste n’est pas ce que je préfère, mais il faut avouer que le petit tour en bateau dans les calanques et grottes maritimes de Bonifacio vaut le détour. D’après les dires du pilote, il vaut mieux éviter la pleine saison, mais se promener avec 25° et sous un grand ciel bleu à la fin du mois d’octobre… ça vous rassure sur le choix de passer la toussaint en Corse.

On ne peut oublier la calanque dans laquelle se sépare les deux « terroirs » géologiques de l’extrême sud de l’île : à droite le calcaire de Bonifacio usé par des milliers d’années d’agression maritime, strié, coupé, arraché par la houle incessante, recouvert par une mince couverture végétale et à gauche le granit rose, dessinant de vastes blocs ronds et gourmands, roulant ça et là, au milieu des premiers maquis.

Retour sur la presqu’île de Bonifacio. La forteresse génoise donne le vertige, questionnant sur la construction et l’origine de l’édifice. Comment ? Pourquoi ? L’ancienne caserne des légionnaires est à l’abandon, les entrées sont murées. Seule, une maison de la caserne reste habitées, possédant l’une des plus exceptionnelle vue sur l’entrée du port. Sa voisine est décharnée par le temps, les tuiles tombent une à une à l’intérieur de l’édifice, surement vouée auparavant à l’habitation des officiers. On se met à rêver de la réhabilitation de ces lieux, reflexe professionnel, en joli restaurant gastronomique, avec une petite salle de vingt couverts où la vue subjuguerait tellement les convives qu’ils auraient du mal à regarder leurs assiettes.

Nous descendons sur le quai pour profiter de la terrasse du seul restaurant qu’on nous a conseillé. Les langoustes pleuvent sur toute la carte. Mais à quel prix ! Tant pis, c’est les vacances. Profitons-en. Ajoutons à ça une simple dorade bien grasse tout juste grillée et un filet de loup pour le petit. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Détour par Porto Vecchio avant de rentrer, en espérant trouver un caviste digne de ce nom. Dans le centre, une infinité de magasin bling-bling, déconcertant face à l’image du petit commerçant perché dans son village presque montagnard. Passons. Je ne suis pas venu chercher ce que je peux trouver n’importe où ailleurs. Le hasard de la route m’entraine près du port maritime, dans une cave sérieuse. Les prix sont corrects, contrairement à ceux du centre ville, les vignerons corses les plus réputés y sont représentés. On sélectionne quelques valeurs sûres pour la famille et les amis, quelques découvertes pour soi. On craque pour les deux copas et lonzos qui pendouillent. On dégustera ça avec les amis du village mais sur du Bergerac ou du Pécharmant, histoire de poser sa petite pierre périgourdine sur l’édifice de la convivialité corse.

…on peut vite tomber amoureux d’un lieu pareil…

Si vous passez par Propriano, vous DEVEZ vous arreter dans un petit resto nommé "TERRA COTA". Sur le port, vous ne pouvez pas le rater. Hors saison, obligation de réserver, la salle est minuscule...comme par hasard, c'est bondé de locaux ! Une carte appétissante, des menus dégustations d'une gourmandise absolue...

Publié dans Etats d'âmes

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A
<br />  dans les commentaires sur la corse, je crois devinner , que mon neveu  est  amoureux d'une femme qui lui fait aussi aimer la corse !!!!!!!<br /> <br /> ton oncle Bernard<br /> <br /> <br />
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D
<br /> pas faux mon oncle... <br /> <br /> <br />